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LEX Start

GILLES DE SAINT-EXUPÉRY, avocat et associé

et CLÉMENTINE DU PRADEL, CEO et associée

Lex Start

La Start-up

qui souhaite révolutionner l’offre juridique

Dans le cadre de la 6ème édition de la Convention d’Affaires Canada-France 2018, qui portait principalement sur l’Intelligence Artificielle, la digitalisation des entreprises et la Fintech, la CCIFC a organisé un Concours de Start-up portant cette année sur le secteur de l'innovation. La start-up Lex Start a remporté le 1er prix grâce à son offre de solutions juridiques en ligne abordables et à prix fixe pour tous les entrepreneurs.

Cette nouvelle approche de création de documents juridiques,  validés par un cabinet d’avocats partenaire, a convaincu le jury de la pertinence et de l’utilité de leur projet.

Clémentine du Pradel lors de son allocution au Concours Start-up 2018 de la CCIFC.

D’où vient l’idée ?

Clémentine du Pradel : Lorsque Gilles faisait sa maitrise en droit des TI à l’Udem en 2009/2011 il s’est intéressé aux façons dont il serait possible d’innover en droit. Lors de son stage du Barreau en 2014, il a proposé à Me John-Robert Kelly, co-fondateur de Lex Start et son maitre de stage de l’époque, de lancer une plateforme qui rendrait plus accessible et plus adapté l’accompagnement des entrepreneurs, d’un point de vue juridique, mais également d’affaire.

Le constat pratique était d’une part que les entrepreneurs vont souvent voir un avocat quand il est trop tard, quand un problème émerge, ce qui rend l’expérience moins agréable et souvent plus couteuse. D’autre part, les entrepreneurs se lancent en affaires sans considérer vraiment les enjeux juridiques, ce qui peut soulever des problèmes plus tard.

L’idée était donc d’offrir un service en ligne et à prix fixe puisque du point de vue d’un entrepreneur deux constats étaient faits. 50% des entrepreneurs démarrent avec 20 000 $ ou moins de budget et les services juridiques ne sont pas facilement accessibles en ligne.

L’idée de Lex Start était née : offrir une solution juridique abordable, en ligne et à prix fixes pour tous les entrepreneurs.

Comment l’aventure a-t-elle commencé ?

Clémentine du Pradel : En octobre 2015 je me suis associée à John-Robert et Gilles pour prendre la direction de Lex Start et lancer les activités. Tout était alors à faire, le site web, les validations de marchés, la communication, le marketing, etc. Grâce au soutien d’un investisseur dès la fin de 2015 nous avons pu commencer à affiner notre étude de marché, notre plan d’affaires et à tester nos produits. Nous avons commencé par vendre des modèles de contrat et avons réalisé que cela ne répondait pas aux attentes de nos clients qui souhaitaient un accompagnement plus poussé. Depuis nous avons adapté notre proposition à différentes reprises afin de nous adapter aux besoins des entrepreneurs en démarrage. Nous avons bénéficié dès fin 2016 du soutien de l’accélérateur de l’Université Concordia à Montréal, District 3, qui nous a accompagnés dans notre développement. Nous avons maintenant la chance d’avoir nos bureaux en compagnie de Potloc (une startup franco-québécoise bien connue) dans le Mile-End à Montréal et sommes une équipe de 5 employés et de quelques stagiaires.

En quoi consiste votre offre ?

Clémentine du Pradel : Notre offre se veut simple et accessible. Elle consiste en des kits, des produits juridiques à prix fixe pour les entrepreneurs. Nous proposons par exemple la création d’une structure juridique ou la mise en place d’une convention d’actionnaires. Le processus se fait en ligne, l’utilisateur se procure un kit, remplie un formulaire qui nous permet de générer un document personnalisé qui est ensuite validé par un avocat du bureau d’avocats à qui nous référons nos clients, Dunton Rainville.

L’entrepreneur bénéficie donc d’un service en ligne, adapté à son budget, tout en ayant une assurance de qualité puisqu’un avocat intervient au dossier.

Également, nous croyons que l’information juridique devrait être beaucoup plus accessible. Nous croyons que les entrepreneurs gagneraient à mieux comprendre les enjeux juridiques auxquels ils peuvent être confrontés, c’est pourquoi nous avons mis sur pied Lex Start Academie. Ce projet est disponible directement sur notre site web et consiste en une série de vidéo éducative qui évite le jargon juridique sur les différentes étapes juridiques de la vie d’un entrepreneur et qui est accessible gratuitement.

Quelle est la cible ?

Clémentine du Pradel : Nos clients sont les entrepreneurs du Québec au sens large. Nous desservons également les startups, mais insistons sur le fait que tous les entrepreneurs peuvent bénéficier de notre contenu éducatif et de nos services.

Nous desservons principalement des entrepreneurs en démarrage, mais nos services sont également appréciés par des entrepreneurs plus aguerris ayant besoin d’un document rapidement et à un prix raisonnable.

Nous nous positionnons comme du « prêt à porter » juridique et non comme une offre « sur mesure ». Notre offre plait particulièrement aux entrepreneurs qui veulent assurer leur fondation juridique mais qui n’ont pas encore trop de budget à y consacrer. Nous croyons qu’il vaut mieux pour un entrepreneur qu’il bénéficie d’un accompagnement comme le notre que pas d’accompagnement du tout, faute de budget.

Comment se passe le partenariat avec le cabinet d’avocat ?

Clémentine du Pradel : Nous avons la chance d’avoir mis sur pied un système de référencement afin d’offrir à nos clients la meilleure qualité de service possible, tout en contrôlant les coûts. Ainsi, tous nos clients sont référés au bureau d’avocat Dunton Rainville, qui intervient pour garantir la conformité juridique des documents générés par notre technologie. Nous sommes très chanceux d’avoir réussi à convaincre un bureau comme celui-là de soutenir notre initiative.

Mise en place d’une franchise, au Canada ?

En France ?

Clémentine du Pradel : Notre objectif de développement est de proposer notre solution à d’autres bureaux d’avocats à l’international afin de leur faire profiter de notre technologie et savoir-faire.

Nous sommes très contents d’avoir signé un partenariat en France avec le  cabinet Feral-Schuhl/ Sainte-Marie. Nous lançons une plateforme équivalente en France d’ici la fin de l’année, sous le nom Power.

Nous démarchons actuellement d’autres provinces canadiennes et regardons pour percer d’autres coins du monde, plus de nouvelles à venir !

Quel est votre plus gros défi, en tant que start-up ?

Clémentine du Pradel : En tant qu’entrepreneur notre plus gros défi est d’être des couteaux suisses. Nous devons être à même d’apprendre et de comprendre de nombreux domaines qui ne sont pas nos spécialités avec peu de moyens, de temps et de ressources humaines. C’est aussi ça qui rend le défi des plus intéressants et stimulant !

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