Géré conjointement par le Groupe Siparex et Desjardins Capital, ce fonds permet d’investir en fonds propres dans les PME françaises et québécoises pour les appuyer dans leur croissance ou pour financer des opérations de transfert. Alors qu’Antoine Krug s’affaire déjà au Québec, Madame Claude Delage, directrice Investissement Transatlantique, Desjardins Capital quittera la belle province pour s’installer en France dans les prochaines semaines. « Cette initiative exceptionnelle permet d’appuyer le développement des entreprises françaises dans le marché nord-américain à partir du Québec et inversement, de favoriser le succès des entreprises québécoises en sol européen à partir de la France », explique Antoine Krug. 

La moitié de l’enveloppe budgétaire est réservée aux sociétés québécoises, l’autre moitié étant disponible aux entreprises françaises. Les décisions d’investissement sont prises conjointement par les équipes de Siparex et de Desjardins Capital. « L’investissement minimal prévu est de 6 millions de dollars alors que l’investissement moyen sera supérieur à la dizaine de millions de dollars », estime le directeur associé de Siparex, dont le bureau est commodément situé dans les locaux de Desjardins Capital, au centre-ville de Montréal.

La force de ce nouveau partenariat ne se résume pas à la seule injection de capitaux dans les PME sélectionnées. Ces dernières ont accès aux réseaux de contacts bien établis de Siparex et de Desjardins Capital. « L’une des difficultés rencontrées par les entrepreneurs est de percer à l’étranger. Il s’agit pourtant d’une priorité pour leur développement », explique notre invité.

Pas toujours évident de se retrouver en terre inconnue. Le dirigeant doit se familiariser avec la règlementation en vigueur, comprendre les façons de brasser des affaires et se constituer de nouveaux réseaux d’affaires. « Désormais, vous serez épaulés des deux côtés de l’Atlantique pour donner cours à vos ambitions internationales », résume-t-il.

L’entrepreneur à la recherche de capitaux doit venir cogner à la porte du Fonds Transatlantique pour faire valoir sa candidature. Il devra appuyer celle-ci sur un plan d’affaires qui prévoit une stratégie de développement ambitieuse, par le biais d’une croissance organique ou par acquisitions. Et, comme la réussite d’une expansion outre-mer est souvent l’apanage des entreprises déjà bien établies, il s’agit de l’un des critères pour être admissible au financement en question. 

« Le Fonds Transatlantique est positionné pour appuyer les entreprises matures et rentables, de tout secteur d’activité, dont le chiffre d’affaires oscille entre 15 et 500 millions de dollars. À ce stade-ci, les petites sociétés à la recherche de capital de risque ou les jeunes pousses en phase de démarrage ne sont pas visées par le programme », nuance Antoine Krug, qui prend plaisir à s’imprégner de la culture québécoise.

La France et le Québec sont depuis longtemps considérés comme une terre fertile d’entrepreneurs. Antoine Krug constate d’ailleurs une certaine effervescence dans le marché. « Nous sommes désormais opérationnels et souhaitons faire connaître le Fonds Transatlantique », dit-il. Votre PME sera-t-elle l’une des premières à bénéficier de ce précieux coup de pouce ?