PARTAGEZ

LA TRANSITION ÉNERGÉTIQUE  |  la granaudière

PROJET LA GRANAUDIÈRE

Produire une énergie verte au Québec à destination de l’Europe

entrevue

Pouvez-vous nous parler
du projet de la Granaudière ?

La Granaudière est une nouvelle usine de production de granules (ou pellets) de bois d’une capacité de 200.000 tonnes par an destinée essentiellement à l’exportation vers l’Europe.

Ce projet initié en 2014, est actuellement en phase de finalisation de financement. Les débuts des travaux de construction sont prévus pour juin 2019, une fois que la neige aura totalement fondu et que le sol sera dégelé. Le premier bateau de pellets de bois de 40.000 tonnes quittera le Saint-Laurent vers l’Europe au début de l’automne 2020.

La Granaudière va exporter la quasi-totalité de sa production de pellets de bois via un contrat long terme avec Engie. Il faut noter que les actionnaires futurs de La Granaudière sont des investisseurs québécois, la communaute Atikamek de Manawan et Engie.

Pourquoi ouvrir l’usine
à Saint-Michel-des-Saints ?

Saint-Michel-des-Saints est situé dans une région de grande ressource forestière. Cette commune permet d’accéder à la forêt au Nord des Lanaudière, Mauricie et Laurentides. Saint-Michel-des-Saints a vu la fermeture de son usine de panneaux en 2008. Cette usine consommait de l’ordre de 700.000 m3 de bois. Depuis lors la forêt n’a pu être exploitée ni entretenue pour la garder en bonne santé. Cela conduit actuellement à une situation complexe où une partie de la forêt est sur-mature et aurait déjà dû être coupée.

Avec la scierie locale, récemment recouverte, et La Granaudière, les volumes de bois exploités à Saint-Michel-des-Saints vont revenir au niveau de 2005. Cela va permettre au village (à moins de 2 heures de Montréal) de renaitre !

Compte tenu également du déclin de l’industrie du papier, la consommation de bois de pâte disparait. Par conséquent, le projet La Granaudière est, pour le Ministère de la forêt, de la faune et des parcs, un projet test pour voir si l’industrie des granules peut prendre sa place dans le paysage québécois, place nécessaire pour une gestion saine des forêts mixtes québécoises.

La Granaudière s’est vu octroyer par le Ministère des droits de coupe de bois de trituration, de bois de pâtes et de déchets forestiers pour produire des pellets de bois. De l’énergie verte, une première au Québec !

Les granules de bois sont considérés comme un combustible renouvelable, générant de l’énergie verte, un secteur jeune d’une quinzaine d'années, né en Europe et qui a un taux de croissance annuelle à deux chiffres.

Qu’en est-il du
partenariat avec Engie ?

Engie va être le preneur de la grande majorité de la production et prévoit d’être actionnaire de La Granaudière. C’est donc un partenariat stratégique à long terme.

Les granules de bois sont considérés comme un combustible renouvelable, générant de l’énergie verte, un secteur jeune d’une quinzaine d'années, né en Europe et qui a un taux de croissance annuelle à deux chiffres. C’est un secteur aidant à la transition énergétique, un atout non négligeable pour un groupe comme Engie.

De plus, compte tenu de l’évolution des prix relativement faible des prix de granules, sa croissance de ses dernières années a été fulgurante, atteignant en France jusqu’à des taux de croissance de l’ordre de 27% par an. Pour vous donner une idée, la croissance annuelle de la consommation française des granules de bois en 2016-2017 a été d’environ 300 000 tonnes. Le projet La Granaudière va en produire 200 000 tonnes par an !

Ce projet avait-il dès le début
une portée internationale ?

Oui, car d’une part je suis belge et d’autre part, la taille du projet est trop grande pour un marché de pellets de bois naissant au Québec.

De plus, la nécessité de créer un partenariat à long terme avec un énergéticien majeur ayant une vue à long terme pour mettre en place un contrat de vente de pellets sur la durée, était fondamental pour assurer le financement du projet.

Lecture en format paysage seulement